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La prise de référence est une étape délicate mais souvent indispensable dans un processus de recrutement. Elle permet de mieux connaître le candidat et peut être une aide précieuse pour la prise de décision finale.

Redoutée par les candidats, parfois mal vue par certains référents, la prise de référence est pourtant un outil vertueux lorsqu’il est bien utilisé.

Découvrez nos 4 astuces pour faire une prise de référence efficace.

1. Être en conformité avec la loi

La première chose à prendre en compte est de rester dans le cadre légal. Concrètement, vous ne pouvez pas faire de prise de référence à l’insu du candidat, tel que le stipulent les articles L. 1221-8 et L. 1221-9 du code du travail. Il doit être informé au préalable et donner son accord.

Même si le candidat a déjà indiqué des référents sur son CV, il faudra tout de même lui demander l’autorisation d’y avoir recours ; ces indications ne faisant pas office à elles seules d’autorisation tacite.

Attention également à ne pas demander d’informations d’ordre privées (état de santé, situation familiale, convictions religieuses etc.) aux référents que vous contacterez.

Vos questions devront se limiter au cadre professionnel, afin de vérifier les compétences et expériences avancées par le candidat.

2. Bien choisir son interlocuteur

Pour une prise de référence efficace, il convient de choisir l’interlocuteur le plus à même de vous donner des informations précises et fiables sur votre candidat. Il ne s’agira pas nécessairement de la personne indiquée par le candidat sur son CV.

Le meilleur interlocuteur possible reste le N+1 du candidat, ou son manager opérationnel. Du fait de sa relation hiérarchique avec le candidat, il sera plus impartial et objectif.

Éviter l’employeur actuel

La prise de référence est un outil qui doit s’utiliser avec discrétion et confidentialité. Pour ces raisons évidentes, évitez de contacter l’employeur actuel de votre candidat s’il y est toujours en poste.

Cela pourrait le mettre en difficulté avec son employeur. C’est d’autant plus vrai si, en plus, l’employeur actuel est l’un de vos concurrents.

Éviter les anciens collègues

Comme évoqué précédemment, privilégiez les collaborateurs ayant une relation hiérarchique avec votre candidat, et évitez ses anciens collègues.

D’anciens collègues pourraient faire preuve de complaisance, ou au contraire, être mauvaise langue selon les rapports qu’ils entretenaient avec le candidat.

Ce que l’on recherche avant tout, ce sont des informations fiables. Un supérieur hiérarchique, d’autant plus s’il s’agit d’un supérieur opérationnel, sera précis, factuel et non complaisant.

Vous pouvez également, dans certains cas, faire appel à un référent extérieur.

Par exemple, si vous recrutez un commercial, vous pouvez contacter certains de ses clients. Idem pour un développeur, où un client pourra aussi vous fournir des détails techniques.

3. Poser les bonnes questions

Globalement, les bonnes questions à poser lors d’une prise de référence doivent être ouvertes, et indiquer à votre interlocuteur de quelles informations vous avez besoin sans qu’elles soient toutefois orientées.

Pour vous donner une idée plus précise, voici quelques exemples de questions qui peuvent être posées à un référent, à adapter bien sûr à votre recrutement :

  • Quel poste le candidat a-t-il occupé ?
  • Quelles étaient ses missions ?
  • A-t-il eu des responsabilités ? Si oui, lesquelles ?
  • A-t-il eu à encadrer une équipe ?
  • A-t-il l’esprit d’équipe ?
  • Pourquoi a-t-il quitté l’entreprise ?
  • Quelles sont ses principales qualités ? Quels sont ses défauts ?
  • Si c’était à refaire, choisiriez-vous de le réengager ?
  • Quelle a été sa plus grande réussite ?

Vous pouvez également, bien sûr, poser des questions en lien direct avec le poste occupé par le candidat dans l’entreprise du référent, et le poste à pourvoir dans votre entreprise.

Admettons que vous recrutiez un commercial, vous pourriez ainsi, par exemple, lui poser des questions telles que :

  • Comment s’est-il adapté à son marché cible ?
  • Comment gérait-il les objections des clients ?  Les litiges ?
  • Etc.

4. Persévérez

Il faut se rendre à l’évidence, la prise de référence n’a pas toujours bonne presse, tant du côté des candidats que du côté des référents potentiels.

Ainsi, attendez-vous à ce que beaucoup de référents ne répondent pas à vos premières sollicitations. N’hésitez pas à persévérer et à les relancer.

Vous pouvez également leur expliquer les raisons de cette prise de référence, à savoir vous aider et vous conforter dans votre choix de candidat pour votre recrutement.

En choisissant votre interlocuteur avec soin, en préparant vos questions à l’avance et en veillant au cadre légal, la prise de référence sera un outil précieux pour vos campagnes de recrutement.

Elle vous permettra de récolter des informations complémentaires fiables sur vos candidats, ce qui peut être déterminant pour choisir le candidat idéal.